Et si nous laissions le passé être, afin d’embrasser pleinement le futur ?
Mu par nos rythmes biologiques, chaque pas que nous prenons s’inscrit dans un continuum d’espace temps, nous donnant la sensation de partir d’un point pour aller vers un autre.
A l’horizon ce futur que nous appelons, cherchons, tentons d’atteindre, avec dans le cœur parfois ce sentiment d’impuissance, comme un mirage hors d’atteinte, et pourtant plein d’espoir.
Derrière nous ce passé, fait de nos histoires, et celles de nos ancêtres avant nous, ces malles de mémoires parfois vives, parfois profondément enfouies et solidement verrouillées. Ce passé emplis d’images, de sensations et d’émotions, sur lequel nous nous sommes construis, qui s’érige comme une base indéboulonnable de l’être que nous sommes.
Dans cet espace entre deux, ce présent sans formes qui nous rappelle sans cesse que nous sommes en transition, se trouve le centre de notre toile, cet intime espace où ce qui était n’est plus, et ce qui sera n’est pas encore…
Dans cet état pouvant parfois être vécu comme une lutte, comment mettre en mouvement la roue parfois si lourde de notre mouvement intérieur ? En étant tenté de, coûte que coûte, atteindre ce futur si convoité, on ne cesse de se prendre les pieds dans ces malles oubliés de notre histoire, ces vestiges de blessures qui furent, et que l’inconscient s’est rigoureusement entrepris à enfouir.
Je vous propose de prendre un temps pour faire le point, se poser dans cet espace du présent, de ses sensations, et d’autoriser le corps à réactualiser ses bagages. Mettre en lumière ce qui a longtemps été occulté, mis de côté, rejeté, et accompagné de ses ressources, porté par la sécurité du groupe, laisser le passer être le passé. Accueillir ce qui n’a jamais pu l’être, pour laisser partir ce qui n’est plus.
Pouvoir ensemble honorer et faire le deuil d’une histoire qui nous amena là où nous sommes, mais qui n’a plus sa place dans « demain »
Comentários